27 mars 2012

Georges et Fricote : 2 magazines qui dépotent !


Titre pourri, mais ça rime, et moi j’aime bien quand ça rime…






 

Ces 2 magazines n’ont absolument rien à voir, si ce n’est qu’ils sont hyper cool. Si vous ne les connaissez pas, courez immédiatement les acheter chez votre marchand de journaux (sur l’avenue de Clichy, entre la rue Clairaut et la rue des moines, le mec du kiosque est fan de Claude, donc je vous recommande de venir ici, ça vaut le coup même si vous habitez à l’autre bout de Paris).


Commençons avec le magazine Georges ! C’est, normalement, un magazine pour les enfants, mais comme beaucoup d’ouvrages destinés aux enfants en ce moment, il est tout aussi génial pour les adultes. La preuve, c’est que je n’ai pas d’enfants, que je suis abonnée quand même, et que je me poile à chaque fois que je le lis (bon, vous me direz que, vu que je me marre comme une baleine juste quand François imite Carlos chantant Big Bisous, mon humour n’est pas forcément une valeur sure, surtout en cette période de crise…). 
Ce magazine, je l’ai découvert sur le salon du livre de Montreuil. Leur poster d’un mec à moustache sous lequel on pouvait lire cet adage qu’on se répète trop peu souvent : 



Quand on lit Georges
On devient fort
(si on fait des altères en même temps)


m’a tout de suite attiré, du fait du graphisme et de l’humour décalé (il trône désormais dans nos toilettes, je suis pas peu fière de le montrer à toute nouvelle personne visitant notre appartement). Quand ensuite, j’ai vu que les numéros (1, 2, 3, 4…) avaient été remplacés par des pictos, j’ai dit Banco, j’ai acheté le numéro Moustache, le numéro Trompette et je me suis abonnée pour un an. 



A l’intérieur de ce petit magazine (à peine plus grand qu’un ELLE petit format), on trouve des petites BD très amusantes, suivies d’une interview décalée de l’acteur principal de la BD, des jeux (parfois, ça fait du bien de faire des jeux faciles, quand les mots croisés de Libé t’ont plombé le moral), des infos marrantes sur des pays fort fort lointains (comme le Canada ou le Portugal…). Bref, ce magazine, c’est blague sur blague !




Passons maintenant au magazine Fricote ! Malgré son nom, il n’est pas question de se frotter en tricotant, ou d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un (définition de la forme intransitive du verbe « fricoter »). 

Non, dans ce magazine très graphique, il est bel et bien question de CUISINE (parce que « fricoter », dans sa forme transitive directe, ça veut dire « préparer en ragout »). Pauline, continue ta lecture, il n’y a pas que des recettes, non non non, ce magazine est aussi pour toi (et pour moi) qui ne cuisines pas, car tu y trouveras des adresses de restos bobos comme on les aime (comme un camion à hamburgers ), des astuces pour donner l’impression d’avoir cuisiné un truc de fou (alors qu’en fait, ça sera François, pour toi comme pour moi), des photos qui font saliver (enfin ça, c’est un peu chiant, parce que nous, on arrivera jamais à préparer des trucs pareils) et surtout, surtout, des ustensiles de toutes les couleurs trop design qui feront une déco de ouf dans la cuisine (et qui feront croire à ceux qu’on n’a pas encore invités à diner qu’on touche not’bille question cuisine). Bref, ce magazine, il est d’utilité publique !

20 mars 2012

Cloclo


Voilà enfin l'article que vous attendez tous, et ce depuis l'ouverture de ce blog : la critique du film Cloclo

Vous pensez bien que je suis allée le voir le jour de sa sortie, j'ai même trouvé 2 bonnes âmes pour venir avec moi (François étant, comme par hasard, à Lille ce jour-là), et je vais couper court à tout suspense déplacé : à la fin, il meurt...

Ma passion pour Claude François est née par un film, Podium, et si je n'avais été au courant de ses, disons, mauvais penchants, elle aurait pu mourir par un autre (bon, rendons à François ce qui est à François, c'est lui qui a eu l'idée de cette formule). Mais que nenni ! Je m'étais bien préparée à voir Claude sous ce jour que je ne peux que regretter, et de fait, je n'ai (presque) pas cillé quand je l'ai vu jeter France Gall quand elle a gagné l'Eurovision (de toute façon, moi, je préfère Véro1), ou engueuler ses musiciens (qui l'avaient aussi un peu cherché). Par contre, j'ai chanté à la moindre chanson, j'ai admiré Jérémie Rénier dans le clip de « Reste », mon coeur s'est accéléré quand j'ai vu l'acteur dans ce costume bleu qui allait tant à Claude, et bien sûr, j'ai pleuré à la date fatidique du 11 mars 1978.

Le film suit une chronologie linéaire, commence avant sa naissance, se termine après la mort de Claude, en s’arrêtant sur des moments forts de sa vie ou de sa carrière : son départ précipité d’Egypte lors de la nationalisation du canal de Suez, la mort de son père, son premier disque, son premier succès (qui ne correspond pas à son premier disque… les gens sont des incultes…), ses amours, ses problèmes d’argent, etc. Bien que le film dure 2h30, il ne peut malheureusement pas revenir sur TOUS les moments importants de la vie de Claude, sur toutes ses chansons et tous ses succès (ainsi, on n’entend pas une note de ma chanson préférée, Le Chanteur malheureux).

Le parti pris du film est clair : mettre en avant le côté businessman de Claude. Comment il sent les nouvelles tendances et y adapte sa musique (les yéyés, le disco, etc.), comment il diversifie ses activités (il a entre autres créé sa propre maison de production, un magazine pour les jeunes, une agence de mannequin, un magazine de charme…), comment il se sort de ses problèmes d’argent, qui reviennent régulièrement. Ses penchants pour, disons, la mauvaise humeur, sont en partie justifiés par son besoin de perfection et par les galères qu’il a rencontrées dans sa vie et au cours de sa carrière. Exigeant envers les autres mais avant tout envers lui-même, il était d’une persévérance incroyable, qui finit par payer (thanks god).

Mais son souci de perfection n’apporte pas que des bonnes choses pour Claude. Il fait aussi de lui un être profondément insatisfait, qui a toujours peur de retomber dans l’anonymat et de finir seul. Ces moments de doute, qui ponctuent avec parcimonie le film, redonnent à Claude son côté humain et attachant (enfin, moi, je suis déjà attachée), qui disparaît un peu derrière le businessman. Jérémie Rénier joue très bien cette détresse qui s’empare alors de l’artiste. D’une manière générale, Jérémie Rénier est très bon (notamment quand il danse), même si je n’ai pas vraiment retrouvé la façon de parler de Claude, plus posée.

Clairement, ce film n'est pas le film dont je rêvais sur Claude, celui où on le verrait comme je l'aime : chantant et dansant, pailleté et apprêté ! Si j'aime aussi le Claude du début, de Belle, belle, belle et de Si j'avais un marteau, plus discret dans son costume cintré noir, je l'aime encore plus dans sa période disco, pleine de rythme, de couleurs et de strass. Oui, j'aime son côté kitch, ses costumes pattes d'éph', ses chaussures à talonnettes et ses cheveux blonds bien peignés. Mais j’ai quand même beaucoup aimé ce film, parce que 2h30 de Claude, c’est forcément bien !

1 Véronique Sanson, bande de nazes

Les notes Combats de coqs :


17 mars 2012

Paris-Féni


Les poules se remettent à table pour vous inviter à déguster un plat bengali. Surprise : tous les Bengladais de Paris ne sont pas obligés de vendre des roses pour survivre. Certains ont réussir à ouvrir un restaurant particulièrement bon et et sans fioriture (et sans friture non plus).

Au menu : deux plats dont on ne se lasse pas. La preuve : ce petit restaurant et sa terrasse ne désemplissent pas des habitués du quartier. Choisissez donc entre le Biriani : un plat à base de riz épicé décliné avec du poulet, des légumes divinement cuisinés ou un mixte des deux (notre préférence), et le Chiabatti : une galette de blé largement garnie de poulet, féta, mozzarella, ou saumon mariné. Les assiettes sont largement servies, cela vous en coûtera 8 euros.

Pour accompagner cela, les jus de fruits frais sont divins à 3,50€ avec des recettes assez originales à découvrir : Coriandre-carotte-orange, Ananas-menthe, Mangue-basilic (« ma préférence à moi »1). Les jus sont donc à préférer aux desserts un peu chers même si très bons, notamment le gâteau aux carottes et le yaourt banane-miel-amandes.

Paris-Féni est surtout agréable à partir du printemps grâce à sa terrasse sur une petite place à deux pas de la rue Oberkampf.

Envie d'être un bobo accompli ? Cet endroit est fait pour toi !

Que faire ma bonne dame dans le quartier :
  • Chiner : vous êtes au cœur du quartier Oberkampf/Popincourt avec une bonne dizaine d'antiquaires de produits des années 1930 aux années 1970 – de vrais bobos, je vous le dis.
  • Visiter le Père Lachaise, pour Jim Morisson, Oscar Wilde, et surtout Parmentier et ses plans de patate : à 15 minutes à pied en remontant l'avenue de la République
  • Aller faire sa bitch sur les dancefloors de la rue Oberkampf

Paris-Féni
15 bis rue Ternaux 75 011 Paris
Métro Parmentier ou Oberkampf

http://www.parisfeni.com/site/index.php





1Julien Clerc

15 mars 2012

Les femmes, toute une histoire




Dimanche prochain, à 16h, éteignez Vivement Dimanche : c'est l'heure d’écouter France Inter et Stéphanie Duncan ! Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas à choisir entre cette émission et Walker Texas Ranger, France Inter a repoussé l’émission exprès pour ne pas faire d’ombre à Chuck Norris et son coup de pied rotatif.


Tous les dimanches, de 16h à 17h, Stéphanie Duncan présente « Les femmes, toute une histoire », une émission consacrée à… à… l’histoire des femmes ! Pendant 1h, l’animatrice reçoit des invité(e)s et traite d’un sujet en particulier, en lien avec les femmes (j’entends déjà Cauet donné des coups de coude à son voisin avec un rire gras : « Genre le maquillage ? Ou les soldes ? Rhohoho ! »). J’ai découvert l’émission avec celle consacrée à l’histoire de l’avortement, une émission passionnante mais aussi un peu flippante : jusque dans les années 1950, les médecins, contraints d’aider des femmes victimes de complications suite à un avortement clandestin (l’IVG n’est autorisé en France que depuis 1975), pratiquaient des curetages à vif, pour dissuader les femmes d’avoir recours à l’avortement.


Stéphanie Duncan reçoit généralement des invité(e)s passionnant(e)s, très calé(e)s sur leur sujet. Les interviews sont entrecoupées de musique, extraits de films, discours, archives, etc. : des montages dont France Inter a le secret ! Souvent, le thème de l’émission est en lien avec l’actualité : « les femmes et le pouvoir » à la sortie du film La Dame de fer, « les femmes qui s’habillent en homme » à la sortie du film Albert Nobbs, « les femmes et l’art » à l’occasion de l’exposition sur Artemisia au musée Maillol, etc.

Deux bémols cependant :

  • quand l’émission se termine, on est généralement très remonté, parce que même si on est déjà un peu au courant du sexisme ambiant, et de fait déjà un peu vénér, l’émission en rajoute une couche ! Et pour ceux et celles qui, en lisant cet article, lèvent les yeux au ciel en disant « Oh, ça va, on est quand même bien loti en France, faut qu’elles arrêtent les féministes », je rappellerai qu’en France, chaque année, 75000 femmes sont violées, soit 205 par jour… Comment ça, je casse l’ambiance ?
  • cette émission vous ruine ! Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’elle donne envie d’acheter tous les ouvrages, de voir tous les films, d’aller à toutes les expositions dont il est question, et croyez-moi, ils parlent de beaucoup de choses dans cette émission !

Donc un conseil, si vous avez tendance à vous enflammer et que vous êtes près de vos sous, n’écoutez surtout pas cette émission… Enfin, si, écoutez-la, car je crois que ce dont on a vraiment besoin aujourd’hui, c’est de personnes qui s’enflamment pour des causes qui en valent la peine.


Pour écouter ou réécouter les émissions diffusées depuis le début de l'année : 
http://www.franceinter.fr/emission-les-femmes-toute-une-histoire

14 mars 2012

Au comptoir de Brice

Les coqs passent pour la première fois à table (pas encore à la casserole mais ça devrait venir) ! Pour débuter cette rubrique, voici un bel exemple des endroits où François-Marie aime à se sustenter : de la cuisine raffinée, des produits frais et des prix abordables.
Ce restaurant est tenu par Brice Morvant, qui s'est distingué à l'émission Top Chef mais qui a surtout suivi une formation chez de nombreux grands chefs étoilés à Paris et à New-York – et j'espère que pour vous aussi, ça a un peu plus de sens.

Au Comptoir de Brice, la carte change tous les jours et propose trois entrées, trois plats, trois desserts, qui sont souvent une réécriture de plats simples (maki de poulet, croque-monsieur au canard, tarte au citron façon crumble). Ce renouvellement quotidien est signe de fraîcheur, d'autant que Brice se fournit chez les commerçants du Marché Saint-Martin, où il a installé son comptoir.

Pour vous, nous avons testé les samoussas de poulet avec une salade de légumes à se taper le cul par terre, les hamburgers dont même le pain est fait maison, magnifiquement servis en deux petits sandwichs à croquer facilement (il faut bien avouer que dans sa taille normale le hamburger est impossible à croquer sans faire tomber le steak ou avoir trois kilos de sauce sur les mains – mais c'est peut-être aussi un peu ça le plaisir d'un hamburger), avec des frites à tomber.
Nous avons également dégusté le filet de maigre (le poisson, c'est pas une faute de frappe pour dire magret – mais je ne balancerai pas de noms) très bien cuit et fondant dans la bouche, servi avec de la polenta à la figue. Délicieux.
Pour terminer : un financier chocolat caramel beurre salé (le nom seul prouve que c'était à tomber), et des oranges poilées avec son vin épicé sucré (enfin du vin chaud mais servi froid quoi).

Parlons peu parlons bien : le prix ! Les entrées sont entre 9 et 12€, les plats autour de 15€ (c'est vraiment abordable pour la qualité de la cuisine servie, vu que c’est aussi le prix de la bavette à l'Hippopotamus - alors bien sûr au Comptoir de Brice, il y a pas les frites à volonté) et les desserts sont à 5 ou 6€, et là c'est relativement bon marché si l'on compare à tous les médiocres restaurants de Paris qui font leur beurre avec des clubs sandwichs à 17€ et de fausses tartes tatin à 7€.

Donc filez vite au Comptoir de Brice. Le restaurant est assez petit et ne prend pas de réservation mais en venant vers 12h30, il ne devrait pas y avoir de problème pour vous trouver un petit tabouret et un coin du comptoir. Tous les samedis, le hamburger est au menu. Le dimanche, c'est brunch, mais c'est 29€ et on n’a pas testé.


A faire autour du Comptoir de Brice (on ne voudrait pas vous faire déplacer que pour un resto) :
  • une belle coupe afro rue du Château d'eau
  • s'approvisionner en bière, en rittersport, en saucisses improbables et surtout en bretzel frais le samedi à l'épicerie allemande du marché Saint-Martin
  • s'approvisionner en épice, en lassi mangue, en riz, en thé, et aussi en bague un peu cheap et un peu kitch à l'épicerie indienne du passage Brady
Au comptoir de Brice
Marché Saint-Martin
33 rue du Château d’Eau / 20 rue Bouchardon - 75010 Paris
Métro château d'eau ou Jacques Bonsergent
www.aucomptoirdebrice.com

PS : Le comptoir de Brice a obtenu le label Intelligent Nutrition® pour sa restauration reposant sur une nutrition raisonnée associant plaisir, santé et environnement, çà ne gâche rien. Encore un petit effort et un plat végétarien pourra être proposé, ou mieux une journée par semaine avec un menu entièrement végétarien : c'est un mouvement qui se diffuse, combatsdecoqs vous en dit plus bientôt.  

11 mars 2012

Les attaquants français sont des loosers


Retenez bien cette liste, elles peut vous rapporter pas mal de point au Time's up.



1 – Stéphane Guivarch : l'attaquant vedette de l'AJA de la grande époque Guy Roux avec le doublé coupe championnat en 1996. La star c'était lui, pas Laurent Blanc, Aimé Jacquet ne l'a pas oublié en 1998. Le Barça et Manchester, eux, ont préféré recruter le Président. Bizarre. Le titulaire de la finale de la coupe du monde victorieuse pour la France vend aujourd'hui des piscines en Bretagne – il y a pas de justice.







2 – Tony Vairelles :  la plus belle nuque longue du championnat de France pendant 10 ans et une carrière qui s'achève sur le parking d'une boîte de nuit pourrie à tirer au fusil sur un videur, ou comment tes origines de gitans te rattrapent. Fais bien gaffe à toi, André-Pierre Gignac.







3 – Reynald Pedros : quand les expressions « école nantaise » et « jeu à la nantaise » avaient encore un sens sur le plateau de feu Téléfoot (le Canal football club m'a tuer). Makelele ? Desailly ? Non ! Reynald Pedros.







4 – Patrice Loko : se référer au point 3.




5 – Steve Savidan : une carrière à écumer tous les vestiaires du ventre mou du championnat de ligue 1. Un joueur de Caen qui obtient une sélection en équipe de France au panache avec papinade dans les 16 mètres. Et une maladie cardiaque qui vous anéantit au moment de signer à Monaco ; le début de la crise pour le club de la principauté, coïncidence ?



6 – Mickaël Pagis : pas besoin de courir sur un terrain de foot, suffit de claquer des frappes en lucarne de l'extérieur de la surface. Pas besoin de s'emmerder contre Caen ou Sochaux, suffit de claquer des triplés contre Lyon et l'OM. Les grands joueurs choisissent leur match. Pagis, le Zlatan Ibrahimovich français ?




7 – Djibril Cissé : la maladie des os de verre. Double Double pour le Djib (prend ça Joachim Noah) sauf que là, on parle d'une fracture tibia-péroné à chaque jambe. AJ Auxerre, Panatinaïkos, Sunderland, Queen Park Rangers ; si ça, c'est pas des clubs de loosers. Il paraît que le Red Star recrute pour épauler son attaquant de pointe actuel (le fringant Steve Marlet, certainement notre onzième looser).





8 – Ibrahim Ba : le meilleur joueur français du championnat d'Italie sur la saison 1997-1998. Dans la liste des 26 pour la Coupe du monde. Mais Aimé a préféré le jeter à deux semaines du tournoi au profit de Zidane's best friend et a foutu en l'air une carrière. Christophe Dugarry est un imposteur.







9 – Anthony Le Tallec et Gael Kakuta : acheter à 16 ans par Liverpool et Chelsea. C'est vous les futurs grands attaquants français ? Et vous jouez où maintenant ? Auxerre et Dijon ! Relégables en ligue 1, pas mal ! La Premier League, c'est plus fort que toi ! Et la ligue 2 ?




10 – Les loosers en devenir : Bafé Gomis, Olivier Giroud, André-Pierre Gignac, Kévin Gameiro, Guillaume Hoarau, Marvin Martin, Nolan Roux. Et il y a encore des mecs qui paient leur abonnement à Canal+ ?  

10 mars 2012

L’Homme inquiet, Henning Mankell



Pour inaugurer la catégorie « Littérature », j’ai choisi de parler du dernier livre que j’ai lu (ah ça, c’est original), mais surtout d’un auteur que j’apprécie particulièrement : Henning Mankell !

Quelques mots sur l’auteur : Henning Mankell est un auteur suédois (oh tiens, c’est étonnant !), qui vit une partie de l’année en Suède, l’autre au Mozambique. Très impliqué dans le domaine humanitaire, il faisait notamment partie de l’expédition qui tenta de rejoindre Gaza en 2010, mais qui fut arrêté par les soldats israéliens. Il est aussi, accessoirement, le gendre d’Ingmar Bergman (c’est quand même un peu la classe). Il est particulièrement connu pour ses romans policiers qui mettent en scène Kurt Wallander, un commissaire d’Ystad (ville du sud de la Suède), que l’on retrouve dans 11 ouvrages. Mais il a aussi écrit des romans « non-policiers », des pièces de théâtre, des livres pour enfants, etc.

Ce qui est intéressant avec L’Homme inquiet, pour qui a suivi la série, c’est qu’il s’agit de la dernière enquête de Kurt Wallander, le dernier roman à le mettre en scène. Après ça, bye bye la police, bonjour l’hospice (ah ben c’est sympa ça, comme façon de présenter les choses) ! Les précédentes enquêtes de Wallander sont souvent l’occasion pour l’enquêteur d’interroger sa vie, ce qu’il a fait, son avenir, sa mort (un « thème » qui l’obsède), donc forcément, cette dernière enquête et son départ à la retraite amènent de nombreux questionnements sur les mêmes thèmes, qui ralentissent un peu le récit mais nous permettent de mieux cerner le personnage et ses réactions (et qui font aussi un peu flipper, parce que bon, ça nous rappelle qu’on va tous mourir en fait).

Comme dans plusieurs des romans de Mankell, l’enquête ne se limite pas à la simple sphère d’Ystad, n’impliquant que le meurtrier et sa victime. Elle est la continuité d’une histoire qui a débuté pendant la Guerre froide et qui a encore des répercussions de nos jours. De fait, c’est un ouvrage très documenté, qui part de faits et d’éléments réels, pour aboutir à un récit fictionnel passionnant et très bien pensé, même si, ce que je trouve assez drôle dans de nombreux romans policiers (et notamment dans les Sherlock Holmes), une partie de la résolution est un peu le fait du hasard (Wallander rencontre « par hasard » un personnage qui va lui donner une info capitale, ou il prend « au hasard » dans une bibliothèque un livre quelconque qui va en fait lui donner un indice, etc.). Je serai presque tentée de me lancer dans une thèse (ou dans un article pour le blog, j’hésite encore) rien que pour étudier la part du hasard dans la résolution des enquêtes, dans le roman policier en général.

Pour une amoureuse de la Suède comme moi, les romans de Mankell sont également l’occasion de lire de splendides descriptions des paysages suédois, avec leurs vastes forêts, leurs maisons rouges, leurs plages interminables…

Alors, parfois, le style me semble un peu ampoulé, genre envolée lyrique, métaphores qui font légèrement sourire (n’est pas Baudelaire qui veut !), mais c’est un très bon livre (et un très bon auteur), une histoire très prenante pleine de rebondissements inattendues, et une fin assez surprenante. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu les précédentes enquêtes de Wallander pour comprendre les épisodes qui concernent sa vie, l’auteur s’attachant toujours à expliquer en quelques lignes ce que le lecteur doit savoir. Donc n’hésitez pas à commencer « l’aventure Wallander » par cette enquête !

Une petite anecdote pour terminer : Kurt Wallander est devenu une véritable attraction touristique à Ystad, à telle point que le commissariat de la ville voit régulièrement des touristes demandant à voir Kurt Wallander… Ils sont cons, ces touristes…

Les notes Combats de coqs :



8 mars 2012

Le biathlon, ou pourquoi le sport le plus chiant du monde est aussi le plus transcendant


Un seul objectif à la rédaction de cet article : vous convaincre d'éteindre votre télé les soirs de Ligue de champions, de snober le rugby devenu bien trop mainstream (la preuve : le match des six nations France-Irlande a été plus regardé que France-Allemagne en football – une première) et de préférer le biathlon, un sport où des mecs en collant tirent dans des cibles placées à 50 mètres avec le gros Famas qu'ils se trimballent sur le dos pendant des dizaines de kilomètres en ski de fond.

Alors pourquoi se passionner pour le biathlon ?

1 - L'effort réalisé est l'un des plus beaux que l’on puisse voir dans le sport.
Notamment du fait de cette alliance entre la performance physique sur les skis (qui selon les épreuves nécessitent endurance, explosivité et technique) et la concentration nécessaire au tir à 50 mètres, qui crée une rupture dans l'effort. 

2 – Le scénario de ces courses confine à la tragédie.
Une erreur au tir peut coûter cher : soit une minute de pénalité, soit 250 mètres supplémentaires à parcourir. L'objectif est de trouver le bon équilibre entre l'effort sur les skis et la capacité à bien tirer, et les meilleurs sont ceux qui arrivent à faire baisser le plus rapidement leur rythme cardiaque sur le pas de tir (et oui, c’est quand même un peu plus technique que le foot).
3 – C'est un sport populaire.
Bon sauf en France. Et je ne suis pas bien sûr qu'un article sur combatsdecoq.blogspot.com suffise à rendre le biathlon populaire. Dans les pays nordiques, mais surtout en Allemagne, ce sport est suivi par des millions de personnes en direct. La star allemande du biathlon, Magdalena Neuner, qui domine la coupe du monde féminine, est aussi une star de la pub (c’est un peu notre Laure Manaudou). A l'inverse, il n'est pas sur que Martin Fourcade, le français leader de la coupe du monde masculine, soit connu par beaucoup et fasse vendre énormément de maillot. Je note que son succès a de plus en plus d'écho dans L'équipe, et Le Monde lui a même consacré un article il y a deux semaines. Sauf que ces guignols ont pas été capable de mettre une photo de lui pour illustrer l'article et ont mis celle d'un autre biathlète. 

4 – Les salaires sont très loin du fameux million taxé à 75%.
Dans ce sport de haut niveau, les salaires sont en dessous de 10 000 € mensuel pour les meilleurs mondiaux (ce qui est déjà pas mal). En France, les biathlètes de haut niveau peuvent vivre de leur sport grâce au statut militaire des douanes, qui leur permet de recevoir un salaire fixe par mois et de bénéficier d'une couverture sociale (ils peuvent ainsi se consacrer à leur sport). Voici donc un bon exemple de sponsoring public et d'accompagnement des sportifs de haut niveau, qui leur permet également de préparer leur reconversion professionnelle. Ca change du foot où les mecs soit ne foutent rien, soit sont consultant télé (ce qui ne diffère pas vraiment de la première solution) ou pire sont vendeur de piscine en Bretagne (merci à Aimé Jacquet d'avoir fait d'un futur vendeur de piscine un champion du monde, putain de Stéphane Guivarch), certains sont aussi en prison pour avoir fusillé un vigile de boîte de nuit (putain de Tony Vairelles). Ca change aussi des retraités du rugby qui ouvrent tous un putain de restaurant dans le sud-ouest de France en fin de carrière.

5 – Regarder le biathlon sur internet, c'est gratuit et c'est légal.
Et c’est souvent le dimanche à l'heure du brunch quand t'as pas vraiment envie de faire la discussion.

6 – Les Français ont l'une des meilleures équipes du monde, à la fois chez les hommes et les femmes. La preuve : les biathlètes français sont en tête du tableau des médailles des championnats du monde qui se déroulé actuellement à Rupoholding. Et ça, ça n’arrive quand même pas dans beaucoup de sport.

Ces explications t’ont donné la gigite1 ? Alors branche-toi sur ton écran et viens prendre ta dose de rêve. À partir de vendredi 15h15 commencent les meilleures épreuves du biathlon : le relais et la Mass start.


A voir absolument pour achever la conversion au biathlon :

Le documentaire Frères d'arme sur les Frères Fourcade qui dominent actuellement le biathlon mondial : http://www.canalplus.fr/c-sport/pid2708-c-interieur-sport.html

La dernière campagne de pub de Magdalena Neuner (attention certaines images pourront choquer les personnes peu familières de la culture allemande) : http://www.merkur-online.de/lokales/nachrichten/magdalena-neuner-fotomodel-wallgau-16454.html

Les dernières épreuves des championnats du monde 2012 :
ñ Vendredi 9 mars 15h15 Relais 4x7,5km hommes
ñ Samedi 10 mars 15h15 Relais 4x6km femmes
ñ Dimanche 11 mars 13h30 Mass start 15km hommes et 16h00 Mass start 10km femmes


1 Fabien Barthez, Les yeux dans les bleus,1998 : « La gigite, c'est quand les poils de cul se dressent ».

6 mars 2012

Le salon de l'agriculture – Porte de Versailles, samedi 3 mars 2011

Pardon, ce titre est trompeur. On était davantage au salon de l'industrie agroalimentaire qu'au salon de l'agriculture. Alors qu'on arrête tout de suite avec ce surnom insupportable : « la plus grande ferme de France ». Beaucoup de griefs se sont accumulés contre ce salon, même si nous y avons passé un bon moment. Jugez vous-même du qualificatif d' « agriculture » au regard de ces quelques observations.

Commençons par le pire !
Le pire du pire, c'est vraiment le concours du plus beau chien. C'est quand même pas vraiment ce qu'on attend d'un salon de l'agriculture. Mais puisque c'est sur ce show que nous sommes tombés dès 10h04, autant en profiter. J'ai donc pris ma dose de LOL pour la journée. Et ce n'est pas une légende : les maîtres ressemblent vraiment à leur chien, alors quand ils ont commencé à courir avec eux pour qu'une bande de « spécialistes canins » juge de la qualité de leur allure (du chien ou du maître ?), j'ai vécu un rêve éveillé.
J'ai ensuite été particulièrement déçu par le hall consacré aux cultures. Je m'attendais à voir des paysans bio, des maraîchers, des partisans d'un régime davantage végétarien. Que nenni ! A la place : un stand galettes St Michel, un stand des brasseurs de France (pas l'association des petits brasseurs, faut pas croire, mais celles rassemblant notamment Leffe et Kronenbourg), l'industrie sucrière du Nord et de Picardie pour le sucre et le fameux bioéthanol, des stands de tomates (en mars – bah bien sûr), une pyramide de légumes dont on nous prévient qu'ils seront distribués au Restos du cœur (les pauvres, ça doit aimer les légumes flétris après une semaine d'exposition sous d'énormes spots dans un hall chauffé), et mon stand préféré : McCain, certainement pour les fameuses frites paysannes (bon, encore, il y aurait eu une dégustation, je dis pas, mais même pas). Il y a MacDo aussi au salon de l'agriculture, mais je sais pas si je veux vraiment en parler.
Ensuite, le hall « Délices du monde » : en fait pas mal de revendeurs de saucissons espagnols à 10€ les cinq, une dégustation de caviar par la Russie (payante), et des marchands du temple : des couteaux spider-man, des laisses de chiens, des chaussettes...
En fait, la principale déception, c’est la présence de très peu de paysans, à moins qu’ils ne soient rendus invisible par cette masse ? Et en conséquence, il n'y a aucune vente de produits de petits producteurs. Il semble que, pour répondre aux besoins du salon de l'agriculture et surtout au prix des stands, il est absolument nécessaire d'être un gros producteur ou un industriel. Ainsi le roquefort est représenté par Lou Perac, les œufs par Les Matines (une feuille A4 d'espace par poule pour répondre aux normes européennes). Un autre salon est donc à imaginer, où les coopératives pourraient amener leurs agriculteurs, où les collectivités locales pourraient accompagner des petits producteurs locaux afin qu'ils puissent présenter leurs produits plutôt que d’organiser des jeux pour faire gagner un voyage (enfin, un week-end dans l'Yonne, est-ce vraiment un voyage ?).



Terminons avec quelques bons points !
Le salon est surtout très impressionnant pour la présence d'animaux vraiment superbes. Le concours général de Paris rassemble ce qu'il y a de plus beau en moutons, lapins, poules et surtout vaches et taureaux (oui j'ai pris des photos en gros plans de bourses de taureaux, j'assume, vous auriez fait la même chose). C'est donc dans ce hall 1 qu'il faut passer du temps pour découvrir les caractéristiques de chaque race en fonction de leur destination (viande, lait, laine, tondeuse écologique). Cette visite vaut à elle seule de découvrir le salon de l'agriculture ; on y retrouve les paysans qu'on avait perdus et qui sont fiers de leurs bêtes à concours. Le concours de dressage de chevaux de traits est également très impressionnant – ça change des chiens. A ne pas manquer également, le concours de cochons basques, qui ont la particularité d'avoir de longues oreilles qui leur recouvrent les yeux. Il la joue donc à l'aveugle et se prend les barrières… c'est cruel mais très drôle.
Maintenant que vous avez faim, rendez-vous au palais des régions de France qui ressemble plus à un salon de la gastronomie, parfait pour se gaver d’huîtres, de nougat, et surtout pour les stands des régions d'Outre-mer : plats épicés, viandes de cerfs de Nouvelle-Calédonie (leur spécialité), café de Guadeloupe et (surtout) rhum. Il est dit que la nocturne du vendredi soir au niveau de l'Outre-mer est vraiment une beuverie à voir. Pour l'édition 2011, les allées du salon ont été vidées par la Police.

La visite de la foire de l'industrie agroalimentaire se termine ainsi. Un grand salon de l'agriculture annuel est une si riche idée qu'il est dommage de la gâcher. Gardons le rendez-vous, changeons-en la philosophie.

Temps visite :
François Hollande : 11h 26min 43sec
François : 5h 54min 22sec
Marie : 4h 22min 33sec
Nicolas Sarkozy : 4h 11min 57sec